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Stockage Cigéo de déchets radioactifs : détermination renforcée après un recours rejeté

Le 1er décembre, le Conseil d’État a rejeté le recours de 32 organisations dont France Nature Environnement, et de 30 habitants qui lui demandaient d’annuler la déclaration d’utilité publique (DUP), accordée en 2022 au projet de centre d’enfouissement des déchets les plus radioactifs, appelé Cigéo et envisagé en Meuse.

Une décision peu compréhensible au vu du dossier

France Nature Environnement s’étonne de la décision du Conseil d’Etat, au regard des lacunes importantes du dossier en matière d’impacts sur la santé et sur l’environnement, de mesures précises concernant la sécurité et la sûreté notamment en situation d’urgence ou sur le coût de ce projet.

Pire, comment ne pas douter de la survenue d’un accident durant les innombrables convois de déchets radioactifs qui seraient acheminés pendant plus de 100 ans sur ce site, ni des capacités des couches géologiques à contenir la radioactivité durant des millions d’années, laissant planer le risque d’une contamination et ses conséquences aux générations futures !

Une décision ne valant pas autorisation

La décision du Conseil d’Etat ne signifie pas que le projet Cigéo soit autorisé. La confirmation de la DUP permet uniquement d’acquérir plus facilement le foncier manquant, en expropriant, ce projet ayant besoin d’environ 3 500 hectares (l’équivalent de la superficie de Lille).

D’autres étapes sont nécessaires avant que ce projet ne puisse être autorisé

France Nature Environnement reste déterminée et demande à nouveau l’arrêt de Cigéo, au vu de l’impossibilité de maîtriser les risques d’un projet de cette ampleur et au regard de stockages souterrains existants comme WIPP ou Stocamine.